LITTÉRATURE FRANCOPHONE

ULTRAMARINS de MARIETTE NAVARRO, QUIDAM ÉDITEUR
Quidam éditeur ne publiera qu’un livre en août et septembre pour laisser toutes ses chances à Ultramarins, le premier roman de Mariette Navarro, aussi bref que puissant. Une prise de risque que j’encourage car j’y crois beaucoup moi aussi. Ultramarins se passe sur un cargo à destination des Antilles. À son bord, une commandante et 20 marins. Suite à une baignade collective de l’équipage (une chorégraphie magnifiquement orchestrée par l’autrice), des événements inattendus et troublants vont modifier le cours de la traversée. Convoquant Ulysse mais aussi les légendes et croyances de marins, ce roman poétique sur le lâcher-prise a déjà séduit des dizaines de libraires, journalistes et organisateurs de festivals littéraires. Bienvenue à bord !
En savoir plus sur ce roman en librairie le 19 août 2021

SI MAINTENANT J’OUBLIE MON ÎLE de SERGE AIROLDI, L’ANTILOPE
Voici un livre étonnant. Observez la face visible d’une vedette de la variété française des années 60/70, un chanteur très populaire, un homme très beau, qui aimantait, fascinait les foules et s’est suicidé en pleine gloire : Mike Brant. Maintenant, retournez la pièce et vous découvrirez une autre figure, moins connue, plus mélancolique et touchante, qui a prononcé son premier mot à l’âge de cinq ans et son dernier lors de sa chute mortelle. C’est cette face-là, celle de Moshé Brand, que Serge Airoldi convoque dans son roman où l’histoire familiale de la star née en 1947 est indissociable du destin du peuple juif. Construit à la manière d’une enquête documentée et littéraire, ce roman est également une réflexion passionnante et délicate sur la fabrique des idoles, l’envers du décor mais aussi sur cette génération née après la Shoah et son douloureux héritage.
En savoir plus sur ce roman en librairie le 19 août 2021

POUR QUE JE M’AIME ENCORE de MARYAM MADJIDI, LE NOUVEL ATTILA
Personne n’a oublié Marx et la poupée de Maryam Madjidi, Prix Goncourt du premier roman et Prix Ouest-France Étonnants voyageurs 2017. Plus de quatre ans après son entrée fracassante en littérature, Maryam Madjidi, avec Pour que je m’aime encore, dresse le portrait d’une adolescente d’origine iranienne, de sa prime jeunesse à son entrée dans l’âge adulte. Ancré à Drancy (Seine-Saint-Denis) dans les années 90, ce roman héroï-comique, à la fois générationnel et universel, dépeint le quotidien de la narratrice : ses rêves et désirs, ses échecs et malaises, ses coups de gueule, de cœur, du sort et ses victoires. J’ai été cette adolescente. J’ai ri avec elle, j’ai espéré avec elle, j’ai pleuré avec elle. J’ai chanté, dansé, bu et aimé avec elle. Un deuxième roman très réussi, à la hauteur de nos attentes.
Disponible en librairie le 27 août 2021

TU AIMERAS CE QUE TU AS TUÉ de KEVIN LAMBERT, LE NOUVEL ATTILA
Après Querelle qui avait fait grand bruit il y a deux ans (Prix Sade 2019, finaliste au prix littéraire du Monde et au Médicis), voici le nouveau livre de Kevin Lambert, l’enfant terrible des lettres québécoises. Tu aimeras ce que tu as tué (deuxième publication en France, la première dans son pays), instinctif et pulsionnel, dynamite l’image de l’enfance et celle de la cellule familiale suite à la mort violente de plusieurs camarades de classe du très jeune narrateur. Anticonformiste, enragé, rebelle, sombrement poétique et sauvage, hallucinant et halluciné, ce roman est un mal nécessaire. La langue envoûte autant que l’histoire nous saisit d’effroi face à l’emprise des adultes, à leur violence ou leur hypocrisie et à mesure que le narrateur nous entraîne dans son désir de vengeance. Alors, prêts à mettre la ville sens dessus dessous en compagnie des enfants révoltés de Chicoutimi ?
Disponible en librairie le 3 septembre 2021
LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE

L’ASSEMBLÉE DES ANIMAUX de FILELFO, ARTHAUD
Tous les animaux sauvages et domestiques se réunissent en assemblée car la crise écologique ne peut plus être ignorée : il faut sauver la Terre de l’homme. Après de longues discussions dans un endroit connu d’eux seuls et que les humains ont oubliés, ils décident d’envoyer un terrible avertissement : une épidémie. Mais ils découvrent bien vite que pour sauver la Terre de l’homme, ils doivent d’abord sauver les êtres humains d’un mal bien plus ancien. Raconté du point de vue et avec la voix des animaux, dans la tradition des fables, des contes et des récits mythologiques, ce roman est très contemporain par ses thématiques et événements abordés mais également ludique. Filelfo utilise en effet parfois des « mots qui ne sont pas les siens » et cache des citations littéraires entre les lignes, qui vont d’Homère à Shakespeare. Pleine de merveilleuses inventions, L’Assemblée des animaux est une fable qui raconte l’histoire la plus urgente de notre temps. Publié sous forme de feuilleton dans le quotidien La Repubblica, ce texte original et réjouissant a connu un immense succès auprès des lecteurs italiens. Il est traduit en français par Béatrice Vierne et illustré par Julie Terrazzoni.
En savoir plus sur ce roman en librairie le 1er septembre 2021

PŌTIKI, le petit dernier de PATRICIA GRACE, AU VENT DES ÎLES
Pōtiki (le benjamin, en maori) est un enfant né difforme mais il a reçu des dons exceptionnels de connaissance qui font de lui un « initié », un être qui sait et qui va pouvoir aider la petite société maorie à faire face aux spéculateurs immobiliers. À travers cette histoire, nous découvrons une culture vigoureuse, une « famille » soudée et où s’entremêlent habilement mythes, traditions et modernité. En brossant avec délicatesse mais détermination le portrait envoûtant d’une communauté prête à tout pour protéger son mode de vie, sa culture et son patrimoine, Patricia Grace, pionnière de la littérature néo-zélandaise et autrice du remarqué Chappy (Au vent des îles, 2018 ; Le livre de poche, 2019), nous offre ici une œuvre chorale enchanteuse. Ce roman, récompensé de plusieurs prix à l’international, paraît dans une nouvelle traduction de Jean Anderson et Marie-Laure Vuaille-Barcan, augmenté d’un glossaire maori/français. Ses personnages fouillés, son attention aux émotions et aux questions de déracinement et d’identité en ont fait une auteure internationalement reconnue. (Christine Chaumeau, Télérama)
En savoir plus sur ce roman en librairie le 2 septembre 2021